Vidéoconférence

Mardi 7 octobre 2003 — Dernier ajout lundi 22 mai 2006

Vendredi 19 septembre a eu lieu le vernissage de l’exposition sur la grotte de l’église à saint Martin où les frères Parrot firent d’importantes fouilles archéologiques.

Samedi 20 septembre, Thierry Barritaud, grâce à sa vidéoconférence, est revenu sur les deux excideuillais dont on avait presque oublié les découvertes.

Thierry Barritaud ingénieur en Patrimoine au Service Départemental d’Architecture et du Patrimoine du Ministère de la Culture, est revenu sur les frères Parrot afin de les réhabiliter puis qu’ils restent des pionniers de la découverte archéologique.

Jules Parrot est né en 1829 aux Roches de Saint Martin et son frère Philippe naquit deux ans plus tard.

Les deux frères passèrent toute leur enfance à Excideuil et firent leurs études dans cette même commune puis à Périgueux.

Jules choisit de s’orienter vers le domaine médical et soutint sa thèse de doctorat en 1857 puis fut agrégé de la faculté de médecine de Paris. D’abord spécialiste des maladies du cœur, il s’orienta vers la pédiatrie et plus particulièrement vers la maladie qui porte aujourd’hui son nom, l’ostéite syphilitique des nouveaux-nés ou maladie de Parrot.

Son frère Philippe était destiné à une carrière dans le droit mais celui-ci préféra la voix artistique et devint peintre. Il exposa à Paris dès 1861 mais n’oubliait cependant pas son Périgord natal et exposait également à Périgueux. Plusieurs de ses tableaux sont exposés au Musée du Périgord, Bordeaux, Luxembourg, Anvers.

En 1864, en France et dans le monde, les savants et intellectuels découvrent les abondantes richesses préhistoriques de la Dordogne.

En 1868, l’archéologue Edouard Lartet découvre l’Homme de Cro-Magnon sous un abri des Eyzies.

C’est dans ce contexte de fébrilité et de recherches passionnées dans leur Périgord natal que Jules Parrot et son frère entreprennent les fouilles de la grotte de l’église dans leur propriété des Roches le 13 octobre 1869.

La grotte de l’église porte ce nom en référence à la chapelle qui y était attenante mais qui, déjà à l’époque, avait totalement disparue.

La grotte était totalement bouchée lors de ces premières fouilles et Jules y fit des brèches, petit à petit.

Il exhuma des restes de repas d’hommes préhistoriques, des ossements ciselées et des os d’ours attribués au Solutréen ainsi que quelques pièces datant du Magdalénien.

Il fit deux nouvelles fouilles en 1871 et 1873. Lors de cette dernière fouille, la grotte fut entièrement vidée de son contenu archéologique.

Jules Parrot a consacré la plus grande partie de sa vie aux fouilles de la grotte de l’église et fut reconnu comme le pionnier de la recherche préhistorique dans cette partie septentrionale du Périgord.

Longtemps après, son petit-fils fit don de la collection d’objets trouvés par Jules au Musée du Périgord. Certain objets se trouvent néanmoins au musée de Saint Germain en Laye.

Revenir en haut