Journée sans violence

Mardi 15 juin 2004 — Dernier ajout jeudi 11 mai 2006

Les membres du Conseil Municipal de Jeunes ont réalisé leur première action, la « journée sans violence » ou « journée foulard vert » au sein de l’école primaire et de la cité scolaire Giraut de Borneilh.

En premier lieu et avec l’aide de Vanessa Thomasson, ils ont choisi des slogans « La bagarre pourquoi ? » ou, dans un souci plus écologique « Jetez vos papiers à la poubelle », afin de fabriquer des affiches qui ont été apposées dans les établissements scolaires.

Une charte du respect, comportant 10 articles, a également été affichée, un questionnaire a été distribué à tous les élèves afin qu’ils connaissent leur degré de violence, qu’elle soit physique ou verbale.

A l’école primaire, 52% des élèves ont répondu au questionnaire contre 20% à la cité scolaire.

Un reportage sous forme d’interview d’élèves a été réalisé par Luc Baudin, Violaine Bariller et Vanessa Thomasson à la cité scolaire afin de connaître leur avis sur la violence. Il a été diffusé vendredi 11 et lundi 14 juin devant un auditoire important et intéressé.

Le mot d’ordre de la journée du vendredi 11 juin était « Le Respect ». Il avait été demandé à tous les volontaires de porter un foulard, vêtement, chouchou, ceinture ou badge de couleur verte pour marquer sa participation à cette journée.

Signe de la paix

Les enfants de l’école primaire font le signe de la paix et invitent au respect.

A l’école primaire, les enfants étaient globalement satisfaits de cette journée qui a permis à certains de se rendre compte de leur violence.

Ce que les enfants déplorent le plus reste le manque de solidarité entre eux, le manque de respect entre les filles et les garçons et le trop plein de bagarres dès qu’un conflit pointe le nez. Les insultes sont également mal perçues. La forte mobilisation des élèves et du personnel scolaire fut une bonne surprise pour les jeunes conseillers qui espèrent qu’il ne s’agira pas seulement d’une journée dans l’année mais qu’un autre état d’esprit animera leurs camarades.

A la cité scolaire, les quelques courageux qui ont répondu aux questions des « reporters » admettent que la violence sous toutes ses formes existe bel et bien mais qu’elle découle d’un climat social difficile et, plus surprenant, du manque de respect de certains adultes. Un manque de respect provoquant la colère et la déception des jeunes qui deviennent à leur tour irrespectueux.

Les jeunes expliquent la violence dont ils souffrent ou qu’ils appliquent par le climat familial et le besoin de se sentir valorisé. Certains pensent que seule la violence leur permettra d’être respecté.

Désabusés, cherchant leur place au sein de la société, les jeunes sont inquiets pour leur avenir qu’ils imaginent difficile. Cependant, l’espoir subsiste et les témoignages le prouvent : la plupart des adolescents recherchent l’amour et le respect. Peut-être que les adultes devraient essayer de trouver des moyens pour leur apprendre à gagner le respect autrement que par la violence…

Les parents restent cependant les seuls à pouvoir inculquer certaines valeurs à leurs enfants et leur implication doit rester active malgré les difficultés.

L’année prochaine, les jeunes conseillers souhaitent étendre et inscrire leur action à la semaine de lutte contre le racisme qui doit avoir lieu en mars afin de mieux sensibiliser leurs camarades, sur du plus long terme, à la non-violence avec d’autres actions.

Cette belle initiative du CMJ a mis le doigt sur un sujet ô combien sensible et actuel même si la violence en milieu rural n’est pas encore comparable à celle des grandes métropoles.

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