Les commandes

Excit’oeil, la fondation de france et l’art
Jeudi 18 septembre 2003 — Dernier ajout mardi 6 juin 2006

Six groupes de commanditaires ont passé chacun une commande sur six sites du territoire communal.

Actuellement quatre commandes ont été réalisées.

Les deux autres sont en cours :

  • L’aménagement d’un abri au Queyrifour, dans le hameau de Saint Martin
  • La création d’un lieu pédagogique dans le moulin de la Baysse.

D’autres groupes de travail ont été constitués, mais leurs projets n’ont pu aboutir pour l’instant.

LES RÉALISATIONS

Un commerce

2GROUPE 1 2

Le Comité d’Expansion : Françoise Pradier, Francis Laroche, Dany Bossavy, Didier Bédrine, Jean-François Bourzac

3LA COMMANDE3

Le Comité d’Expansion regroupe les commerçants, artisans et chefs d’entreprises de la commune. Son objet est le développement économique de la commune. Un groupe de commerçants désirait un dispositif permettant de donner aux visiteurs en automobile et aux habitants d’Excideuil des informations sur la cité : évènements communaux festifs, sportifs, culturels, commerciaux, etc.

La commande portait sur un support d’images à déployer selon deux échelles : grand format proche des voies de circulations et petit format pour le promeneur, permettant de diffuser des informations évoluant au rythme des activités de la cité.

La commande portait sur une recherche de moyen nouveau de diffusion de ces informations : diffuser un portrait de la commune.

3LES PAGES IMAGES3

Je ne voulais pas donner une image publicitaire, je voulais faire toutes les images des évènements possibles et plutôt que d’exploiter les supports communicationnels existants déjà dans l’espace public, inventer un nouveau support correspondant à la diversité de cet espace. J’ai proposé un bottin parce que c’est un médium destiné à l’ensemble de la population, qu’il est d’usage quotidien et qu’il tente, par un classement exhaustif, tant des personnes que des fonctions, de répondre à la multiplicité des possibles identifiés. C’était donc le médium approprié pour une tentative de mise à jour d’un surgissement d’une réactualisation de l’imaginaire public. La réalisation de ces “Pages Images“ procède d’un montage d’informations, de descriptions, d’architectures, de gestes, avec comme condition que toutes les images trouvent leur nécessité poétique. Ce montage est aussi un apprentissage de la ville et à Excideuil comme ailleurs le tissage de la vie, de l’amour et de la mort dans une tentative de description lyrique d’un territoire. Jean-Luc Moulène

Ce bottin, distribué gratuitement à tous les habitants d’Excideuil, constitue aujourd’hui une banque d’images. Tout citoyen d’Excideuil qui en émet le désir peut l’obtenir auprès de l’association Excit’œil. Celle-ci peut donc décliner comme elle le souhaite ces images libres de droits : cartes postales, affiches, programmes de cinéma, afin de diffuser dans Excideuil et au-delà, toutes informations sur les activités du village.

Poème d'un banc public

2GROUPE 22

Les habitants du quartier de l’église et le Centre d’Actions Culturelles : Paul Clergerie, Jeanne Lachaud, Georgette Gilbert, Georgette Morand.

3LA COMMANDE3 Le Centre d’Actions Culturelles développe des actions d’animation et des fêtes diverses. Il voulait travailler à l’animation pérenne du quartier de l’Église. À l’écart des rues principales du bourg d’Excideuil, ce réseau de petites rues pittoresques où l’automobile n’a pas accès, est un havre de paix pour des visiteurs à la recherche de tranquillité. Un groupe d’habitants du quartier a donc passé commande d’une œuvre pour évoquer la mémoire du quartier qui accueillait autrefois les artisans de la cité. Piloté par ces Nouveaux commanditaires, Jacques Jouet, poète, est donc parti à la découverte du quartier et a recueilli les petites histoires qui en faisaient l’attrait et la vivacité. Il en a tiré des poèmes écrit « à la manière » de Giraut de Borneil, troubadour né à Excideuil, 3 strophes de 3 vers libres… L’idée est ensuite venue de graver ces 19 poèmes sur des bancs pour rappeler l’époque où les habitants s’asseyaient sur leur pas-de-porte.

3LES BANCS D’EXCIDEUIL3

Un lieu à découvrir, un quartier à parcourir, ce sont d’abord des gens à qui parler. Ces personnes ont de la mémoire. Elles ont des yeux pour voir comment une petite ville a changé, continue de changer et changera. Ces gens qui parlent ont des mots que l’on peut trouver rangés dans le bien commun du dictionnaire, mais qui sont aussi des mots privés. Ces mots, ces bouts de phrases forment un univers un peu particulier et un peu général, que j’ai voulu rendre présent dans les rues.

De même qu’il y a des plaques avec les noms de rues, il pouvait y avoir des bancs (pour le repos, la rencontre, la discussion, le bécotage, la lecture, l’attente…). Et chaque banc est devenu le banc d’une histoire, le banc d’un souvenir, le banc d’un poème …

Jacques Jouet

heurtoir patte d'ours

2GROUPE 32

Syndicat d’Initiative : Jean-Jacques Joudinaud, Jacqueline Desthomas, René Brault, Jean Portail, Marie-Claude Darnat, Jeannette Bossavy.

3LA COMMANDE3

La partie naturelle du territoire communal avait été jusqu’ici peu mise en valeur. Un parcours de promenade dans le relief des falaises a été mis en place, il y a quelques années, par le Syndicat d’Initiative.

Une des grottes, non accessible au public, a pourtant la réputation d’être extrêmement intéressante : concrétions naturelles, site archéologique … de quoi alimenter des histoires, des rumeurs …

Le Syndicat d’Initiative désirait travailler sur “le Pas de ma Mignonne”, au pied des grottes de la falaise des Roches Enchantées, pour “montrer ce que l’on ne peut pas voir”, pour faire ressentir au visiteur les sensations qu’il pourrait avoir en visitant ces grottes inaccessibles.

Mystère, surprises, découvertes dans un parc déjà extraordinaire. Permettre au visiteur d’imaginer et l’inviter à jouer, tels étaient les points importants de la commande.

3LES HEURTOIRS DU PAS DE MA MIGNONNE3

Pour le site, “le Pas de ma Mignonne”, un groupe d’habitants faisant partie du Syndicat d’Initiative a passé commande à Jean-Luc Brisson, artiste travaillant sur le paysage. Après avoir entendu des histoires sur le lieu et notamment la découverte d’ossements d’ours dans les grottes de la falaise, Jean-Luc Brisson a créé des pattes d’ours géantes, qu’il a fait sceller dans la roche en divers points de la falaise.

Ces sculptures en fonte ont été réalisées dans la dernière fonderie encore en activité à Excideuil. En frappant la roche avec les heurtoirs, les sons renvoyés diffèrent en fonction du vide ou du plein que la pierre dissimule.

Pont du pas de ma mignonne

2GROUPE 42

Jean-François Aublant, Jean-Louis Orazio, Yannis Donzeau, Eric Desveaux, Jean-Jacques Olivier, Jean-Pierre Debest, Jean Cottinet.

3LA COMMANDE3

Le Centre de Loisirs occupe une place privilégiée dans la commune à la jonction entre le bourg et le vaste espace naturel nommé « la Prairie ». La rivière Loue borde le Centre de Loisirs. Au-delà de la Loue, vers Saint Martin se déploie un vaste espace naturel bordé par des falaises karstiques. Dans ce paysage naturel remarquable existe un réseau de grottes inaccessibles. Une partie des falaises, leurs « façades », sert de murs d’escalade. La Loue est aujourd’hui une rupture entre le bourg, les falaises et les hameaux de Saint Martin, Sarconnat … Il existait autrefois une passerelle, plus en aval, qui enjambait la Loue mais qui a été emportée par une crue.

Le groupe souhaitait relier les deux berges pour le plaisir des VTTistes, promeneurs, enfants, pêcheurs ….

Un vieux moulin enjambant un bras de la rivière constitue un premier passage.

La commande du groupe d’habitants constitué de pêcheurs et d’usagers du Centre de Loisirs, est une passerelle destinée à franchir le deuxième bras de la rivière.

3LODELALOUE3

Deux poutres de béton sont juxtaposées au-dessus de la rivière. Décalage en plan, porte-à-faux sur berges et faille affirment leur autonomie.

Leur sous-face non vue forme un V tourné vers la rivière qui agit tel « un œil » et constitue un capteur et un réflecteur pour la lumière de l’eau projetée en direction du passant à travers « le jeu et la tolérance » entre les blocs. La focale varie en fonction de la hauteur de l’eau et établit pour l’ouvrage un échange avec la rivière.

Cette réduction de matières optimise les structures et allège leur masse.

Au moment de franchir, la rusticité du béton cède à l’impression de fragilité. L’épaisseur semble se réduire à une dallette d’ardoise et parfois, lorsque l’eau, le soleil ou la lune l’autorisent, le regard du passant est intercepté par un clin d’œil de la rivière. L’eau de la Loue : Lodelaloue.

Pierre Lafon

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